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Le blogue des sorties Kayak en Charente Maritime de Christophe BONNIN

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Keyword - La Remontée de la Seudre

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dimanche, septembre 4 2016

Navigation du 04/09/2016 : Remontée de la Seudre 20ème anniversaire, La randonnée Nautique

Les photos de l'après midi du dimanche :

samedi, septembre 3 2016

Navigation du 03/09/2016 : Remontée de la Seudre 20ème anniversaire, La randonnée Kayak

Les photos de l'après midi du samedi :

dimanche, septembre 13 2015

Navigation du 13/09/2015 : Remontée de la Seudre, La randonnée Nautique

La randonnée Nautique : Au cœur de la course

Après la randonnée Kayak du Samedi, place à la Randonnée Nautique du dimanche. Il y a foule sur la grève de la Tremblade et il faut se frayer un chemin avant de déposer Curiosity et l'armer… pour la course. Effectivement, à la tente des préinscriptions, je reçois un nouveau tee shirt « RS », mais aussi mon dossard officiel. Mon numéro de course sera le « 66 ». L'épreuve est chronométrée... pour ceux que cela intéresse. Et c'est là tout le paradoxe de cet après midi avec d'un coté, de véritables pros du kayak de vitesse, à bord de machines radicales… tandis que d'autres participants ont la ferme intention de s'élancer avec des engins absolument improbables.

Avec mon petit Disco+, il ne s'agira évidemment pas d’exploser les chronos. Mais ma monture à tout de même un profil qui lui permet d'atteindre une vitesse raisonnable, suffisante en principe pour se détacher des kayaks type « loueurs » qui composent, il est vrai, la grande majorité de la flotte. Autant jouer le jeu et voir avec qui je pourrais comparer la vitesse de mon « Sit On Top ».

Voici la composition de la grille de départ du jour :

- 222 kayaks - 22 canoës - 20 voiliers - 13 SUP - 7 Planches à voile - 3 pirogues

Mon fidèle Disco est paré. Je suis dans les derniers à me mettre à l'eau. Sans avoir eu le temps de donner le moindre coup de pagaie, je suis déjà pris en sandwich par 2 kayaks. Dans le même temps, j'aperçois quelques sportifs à l'échauffement. Pour ma part, je n'en suis quand même pas à ce niveau de préparation et je me contente de regagner la sortie de la grève dans laquelle le gros du peloton patiente.

J’essaie de faire le tour par l'arrière, j'entame mon demi-tour… Et surprise, j'entends sur ma VHF que le décompte du départ est déjà entamé : 10, 9, 8…

La pression est là. Je suis englué dans un amas de kayaks, ce qui me plaît bien. J'ai bien l'intention de capturer quelques images spectaculaires du départ… 7, 6, 5… Le plan d'eau s'agite… 4, 3, 2… Les pagaies s’emmêlent les unes aux autres… 1 … Top départ !!! Les participants crient de joie, c'est grisant.

Instant magique d'improvisation où l'on entend les coques se cogner les unes contre les autres. Je suis au cœur du départ… et c'est bien. J'y vais doucement et je regarde au loin pour voir comment les choses se passent. Il y a de la précipitation et certains kayaks sont poussés par l'arrière. Cela provoque des barrages de routes inattendus. Il faut être patient et voir comment les choses évoluent avant de tenter d'appuyer quoi que ce soit avec sa pagaie.

Je remarque un mouvement plutôt général vers l’extérieur (bâbord). Je tente une option tribord qui s'avère très vite être une bonne idée. La voie se libère devant moi et je peux commencer doucement une montée en vitesse de croisière.

Moi qui ai plutôt l'habitude de naviguer en solitaire sur la mer, la sensation de ces premiers moments est palpitante. Je suis encore entouré d’embarcations qui vont à des allures et des trajectoires très différentes les unes des autres. Après avoir contourné pas mal de kayaks par Tribord, coté rive gauche, je choisi de croiser bâbord pour regagner le plus vite possible le milieu du plan d'eau. Cela me permet à la fois de trouver plus d'espace, mais aussi d'évaluer plus facilement les vitesses des autres kayaks par rapport à la rive.

Je suis lancé à ma vitesse de croisière maintenant, à environs 10 Km/h de moyenne (vitesse possible avec le courant favorable de la marée montante). Je ne peux pas faire beaucoup mieux avec le Disco. Pour aller au delà, il faut vraiment dépenser beaucoup plus d'énergie pour évacuer l'eau de part et d'autre de la coque. Le bénéfice de vitesse est faible par rapport à la dépense d'énergie. Je suis donc à ma bonne vitesse.

Après quelques minutes de navigation, les kayaks de tête sont déjà loin devant. Je peux avoir une petite idée de leur position avec les premières voiles qui doivent les accompagner alors qu'il y a encore un peu de vent en ce début d'épreuve. Autour de moi, petit à petit, les kayaks moins rapides que mon Disco disparaissent. Il reste alors quelques participants qui naviguent avec une vitesse similaire à la mienne. Je trouve tout d'abord un RTM Tempo vert et jaune qui longe la rive gauche et qui se trouve à la même hauteur que moi (a tribord, donc). J'ai aussi juste devant moi un canoë double jaune utilisé avec des pagaies kayak et qui réalise également une vitesse assez similaire à la mienne. Je finirai la « course » derrière eux sans jamais les avoir perdus de vue.

Dans le même temps, Je suis remonté par 2 kayaks pontés doubles et 2 autres kayaks de mer pontés K1 qui vont plus vite que moi. Je suis également dépassé par un Kayak à trois coques et à voile.

Au fur et à mesure que nous remontons la Seudre, le plan d'eau devient de plus en plus calme. J'ai en ligne de mire un SUP que je ne parviens pas à rattraper. C'est une surprise pour moi. Je ne pensais pas que ces engins pouvaient tenir ce genre de vitesse (je n'en croise jamais sur la mer en dehors des conches).

Alors que les 2/3 de l'épreuve ont été effectués, le vent faiblit sérieusement au point que je finis par rejoindre puis dépasser quelques voiles (PAV et Optimiste ou petit voilier).

J'approche de l'arrivée. La météo qui était menaçante depuis le départ, semble prête à passer à l'acte. Les première gouttes de pluie font leur apparition. En réalité, qu'il pleuve ou non n'a que peu d'importance quand on est sur un kayak d'autant que je suis parti habillé en prévision de cette météo là. Avec ma vitesse de croisière, je ne risque pas d'avoir froid. Plus tard, des grondements d'orages se feront entendre au loin.

L'Estuaire se rétréci sérieusement. J’aperçois la flèche de l'Eguille. Le courant de marée est en train de faiblir. Je termine légèrement sous les 10 Km/h lorsque je m'approche de la « plate » d'arrivée. Un kayak ponté plus rapide est sur mes traces et termine à 1 secondes de mon arrivée.

J'indique mon numéro de dossard au « commissaire de course » qui m'annonce, en retour, le temps qui sera retenu pour mon classement (1h28:10 pour un peu moins de 15 Km).

Il y a beaucoup d'observateurs sur le port. L'ambiance est vraiment particulière. Je rejoins le port de l'Eguille mais je n'ai pas envie de mettre pied à terre tout de suite. Je m'arrête juste vérifier que ma caméra est toujours opérationnelle (elle à tendance à « planter » aléatoirement, sans prévenir) puis je repars sur l'eau pour profiter encore un peu du moment, à petite allure, histoire de se refroidir progressivement. La pluie redouble sur l'aire d'arrivé, mais je m'en fiche.

J'aperçois une kayakiste du club de Saujon que j'avais déjà croisé en mer en 2014 (Voir Le 05/05/2014 sur ce même blog).

C'est alors qu'on m'appelle. C'est ZAMPANO qui m'a reconnu et avec qui j'ai navigué cette année au sud de l’île d’Oléron, devant Saint Palais sur Mer et dans le Marais Poitevin. Il m'indique que PAMPERO83838 ne va pas tarder à arriver (l'un n'allant pas sans l'autre). Ils accompagnent tout un groupe de kayakistes venu du bassin d’Arcachon spécialement pour participer à l’évènement (11 Kayaks en tout). Pour eux, la balade n'est pas tout à fait terminée puisqu'ils doivent maintenant redescendre la Seudre sur quelques kilomètres pour regagner leurs voitures stationnées dans un autre port. Je leur souhaite bonne route et leur donne rendez-vous pour la prochaine saison, en 2016.

Les meilleurs choses ont une fin. Je suis resté suffisamment longtemps sur l'eau pour assister à l'arrivée des derniers concurrents kayaks. Je finis par regagner la terre ferme, ce qui clôture définitivement ma saison Kayak 2015.

Le vent est complètement tombé maintenant, au point que les voiliers, partis après nous, sont bien en difficultés pour rejoindre le port de l'Eguille, d'autant que le courant est maintenant prêt à basculer dans l'autre sens. Quelques jolies voiles sont tout de même parvenues à venir saluer le podium final au cours duquel quelques prix distinctifs sont de nouveaux remis.

Au moment de terminer l'arrimage de mon Kayak à ma voiture, j'ai été rejoint par Ludovic de « Island Kayak Oleron » que j'avais rencontré à Saint Trojant le 20/07/2015 (cf images sur ce blog). Il était venu compléter la flotte de kayaks pour l’événement. Son petit bonjour m'a fait bien plaisir et j’espère pouvoir naviguer avec lui un jour prochain.

J'ai aperçu également des personnes que j'avais rencontrées au Moulin des Loges, de l'association Voile et Nature (Voir le 16/05/2015 sur ce même blog). Ils étaient assez occupés à gérer le stationnement des voiliers, je n'ai pas osé les déranger.

Pour l’anecdote, je termine 36 ème dans le classement général « brut » publié à ce jour. Dans la catégorie des kayaks monoplaces, j'obtiens le 19 ème chrono (en 1h28:10). C'est tout à fait honorable pour mon petit Disco. Le meilleur temps est 54:15 (Paul EYQUEM du club de Saujon). Une autre planète.

Mais ce que je retiens surtout, c'est le plaisir que j'ai eu à participer à ce magnifique événement qu'est la Remontée de la Seudre. Chacun y trouve son compte, d'une façon ou d'une autre. Les familles y passent d'excellents moments. Les sportifs peuvent se mesurer (venez donc défier le club de Saujon pour voir). Le potentiel et la richesse de la région est parfaitement mis en valeur avec la mobilisation de beaucoup d'énergie.

Le meilleur remerciement que je puisse faire à ceux qui ont créé cet événement et qui l'ont porté à ce qu'il est devenu aujourd'hui… C'est de leur assurer que je serai présent dès la prochaine édition. Le Rendez-vous est pris en 2016 pour la 20 éme RS.

samedi, septembre 12 2015

Navigation du 12/09/2015 : Remontée de la Seudre, La randonnée Kayak

Le Week end dernier, J'ai participé à la 19 éme remontée de la Seudre. Il s'agissait de ma toute première participation à un tel événement en kayak. Pour en profiter au maximum, je me suis naturellement engagé sur les 2 jours. Voici le compte rendu de l'après midi du samedi :

La randonnée Kayak :

Pendant toutes la semaine précédente, les météorologues les plus pointus ne cessaient de corriger leurs prévisions. Tour à tour, on passait de « rares averses » à « averses » et inversement. De quoi inquiéter qui ne connaît pas la région et son taux d'ensoleillement largement au dessus de la moyenne nationale. Un peu plus d'une heure avant le départ, le port de l'Eguille est bel et bien au sec. La température est douce. Le ciel prêt à se dégager au fur et à mesure du déroulement de l'après midi. Tout est en place pour passer un très bon moment.

Je me présente à la préinscription et je reçois un Tee shirt "La remontée de la Seudre" et un petit coupon pour la dégustation de mi parcours.

En attendant le départ, je prépare mon kayak comme à mon habitude. Siège, Cale cuisse, caméra, bout de sécurité, bidon, chariot, GPS, Gilet, crème solaire (on ne sait jamais), gants… Enfin, bref, toujours de quoi s'occuper un certain moment.

Sur le kayak 3 places à coté de Curiosity, une petite fille regarde avec attention toute ma préparation d'aventurier. Et comme toujours, la curiosité des petits prend le dessus sur la timidité. La petite princesse commence à me poser ses premières questions. Elle m'explique qu'elle à 5 ans et que c'est la première fois qu'elle va faire du kayak. Mais elle semble très sereine. Je lui explique que j'ai un petit neveu à peine plus grand qu'elle qui a, lui aussi, fait du kayak pour la première fois cet été et qu'il avait adoré l’expérience. Elle remarque tout sur les kayaks. Elle est intéressée par les trappes de certains bateaux. Elle me demande pourquoi je porte des gants. Elle est intriguée par mon petit boîtier à 3 boutons, accroché à mon gilet. Elle se demande bien à quoi cela peut servir. Je lui explique qu'il s'agit de la télécommande de ma caméra, elle même installée sur l'avant du bateau. Elle se précipite pour observer la chose d'un peu plus près. L'occasion était trop belle pour capturer mes premières images vidéos de la journée avec un si joli sourire d'enfant.

Le briefing a un tout petit peu de retard. Certains participants sont déjà impatients de se jeter à l'eau, surtout les plus jeunes d'entre nous. La cale en béton est pour le moment encombrée par un véhicule chargé de descendre le Zodiac de « fin de cortège ». Est ce un petit raté de l'organisation… ou est ce un piège savamment orchestré pour inciter les concurrents à se lancer... autrement ? Je n'ai pas la réponse à cette question.

Toujours est il qu'à coté de la cale, une vaste étendue de vase n'attend que les plus téméraires des participants pour mieux les embourber. Après une hésitation générale, des adolescents en kayak double tentent l'aventure sous les yeux intéressés des participants qui se sont bien gardés de réaliser la chose jusque là.

Le jeune équipage devient vite l'attraction du moment. Tous les regards se portent maintenant vers eux. Après un début prometteur, la progression ralentit pour s'enfoncer doucement mais sûrement dans des profondeurs bien laborieuses. Mais c'est sans compter sur la détermination des 2 jeunes imprudents. Ils redoublent d’efforts pour ne pas perdre la face devant le défi qu'ils se sont lancé eux même. C'est avec des sourires non dissimulés qu'ils atteignent finalement l'eau, les jambes et les bras couverts de vase, certes… mais finalement victorieux de ces premiers éléments hostiles.

Une victoire remarquée, bien évidement. La brèche est ouverte. De nombreux équipages, ayant observé la réussite de nos jeunes éclaireurs, en concluent rapidement que l'exploit est à portée de main. La vasière s’apprête maintenant a être débordée par un afflux de joyeux équipages. La belle surface lisse ne sera plus qu'un champ de ruines quelques minutes plus tard.

Pour ma part, sachant l'opération de nettoyage poste vasière assez fastidieuse, j'opte pour la sage stratégie d'attendre tranquillement que le passage se libère au niveau de la cale. Je regagne l'eau… plus tard, mais propre :-).

Les premières embarcations sont parties depuis un moment déjà, de sorte que le peloton est assez éparpillé dans un premier temps. Pour résoudre ce problème, les organisateurs ont une solution. Elle s'appelle : le chenal de Dercie. Ce chenal, se rétrécit assez vite. En engageant l’ensemble des participants dans celui ci (pour y réaliser ensuite un demi tour), on s'est assuré d'un petit mélange provoquant toutes sortes de rencontres plus ou moins contrôlées et bien évidement, les sourires qui vont avec.

Une fois sorti du chenal, un Stand Up Paddle semble avoir pris un petit bain… visiblement forcé par un kayak. Il y a de la vengeance dans l'air. J'observe un équipage anglais (kayak ponté double) capable d'une belle vitesse de pointe (ils me devanceront d'ailleurs dans la "course" du lendemain).

Je retrouve la petite princesse du départ, entre ses 2 parents, bien occupés avec leurs pagaies. Elle donne la cadence à tous les kayaks qui l'entourent. Elle commande ses parents pour passer sous une armature de bois. Ces derniers s’exécutent pour le plus grand plaisir de leur enfant. Les parents me confient leur regret de ne pouvoir récupérer l'énergie de leur petite pour faire avancer le bateau.

Mais les efforts sont tout de même mesurés. Nous sommes bien aidés par la puissance du courant de marée montante. Celui qui n'est pas prêt à concéder quelques efforts peut librement choisir de se laisser glisser par la nature de notre petit Estuaire. Au détour d'un virage, nous arrivons à la pause dégustation.

Des assiettes d’huîtres de la région attendent les kayakistes. Le terrain d'accueil a parfaitement été préparé par l’organisation. C'est l'occasion aussi de prendre quelques photos… d'autant qu'un petit voilier fait son apparition pour renouveler le sujet. Une fois que tout le monde a repris des forces, il ne reste plus qu'à mettre le cap vers Saujon.

Après la pause, le courant a fortement diminué. Je retrouve aussi « Christophe de Saint George » avec qui j'ai navigué cet été au large de Saint Georges de Didonne et de Royan (cf le 22/07/2015 sur ce même blog). Je ne l'avais pas aperçu jusque là. Belle surprise que ces retrouvailles.

Pour nous encourager sur cette dernière partie de la balade, le soleil impose maintenant sa puissante présence. De quoi donner des idées de baignades à certains pour fêter l'arrivée dans le port de Saujon, à la croisée de toutes les autres randonnées (Cyclo, équestre et pédestre). Il y a du monde autour du port pour accueillir nos petits bateaux de toutes les couleurs. Chacun retrouve la terre ferme. Le port est animé et bien-sûre, l'apéritif et la remise de quelques prix n'attendent que nous. L'occasion d'apprendre que le record de participation a été battu cette année pour cette journée. L'occasion également de remercier tous les bénévoles qui ont préparé et organisé cet événement.

Je comprends mieux maintenant pourquoi cet événement est un incontournable de la douce arrière saison de notre splendide région. Avant même la randonnée Nautique du Dimanche, je sais déjà que cette année ne sera pas ma dernière participation à la Remontée de la Seudre :-) Indiscutablement, la "RS" est une belle réussite, promise à battre de nouveaux records de participation dès l'an prochain, pour sa 20 ème édition.

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